Le chef-lieu de la commune est né le 09 mars 1874, par décision du 06 juillet 1873 qui a approuvé la création d’un village de 60 « feux » (foyers) au lieu dit Blad-El-Hadjadj à cause de la proximité de la source Aïn el-Hadjadj (la source des pèlerins).

Il prend le nom d’un maréchal de France, Pierre BOSQUET. Le gouvernement français de l’époque avait prononcé l’expropriation définitive de diverses parcelles au détriment des populations arabes locales.

SITUATION GEOGRAPHIQUE

a) Limite territoriale :

La commune de Hadjadj est limitée :
Au Nord par la mer Méditerranée, au Sud par la commune de Sidi-Belatar (ex Pont-du-Chéliff), à l’Ouest par la commune de Ben-Abdel Malek Ramdane (Ex Ouillis), et à l’Est par la commune Sidi-Ali (ex Cassaigne) et de Sidi-Lakhdar (ex Lapasset). Son chef-lieu est situé à Hadjadj, à 16 Km du siège de la Daïra (arrondissement) et 35 Km de la Wilaya (département).

b) Relief :

La commune est divisée en trois parties :
Le plateau littoral Nord-Est, est une partie montagneuse couverte de forêts et de broussailles et un plateau vallonné au centre.
Il existe une frange de territoire au Nord, riche et prospère.
Au Sud, la région est montagneuse et déshéritée. Les terres, présentant une légère inclinaison vers la mer, donnent une succession de coteaux propices à la culture et à la vigne. Les forêts de Chouachi et de Oued Bourahma sont régies par les services de la conservation des forêts de la Wilaya de Mostaganem. Les principales essences de ces forêts sont : le pin d’Alep, eucalyptus, le thuya, le genévrier et le pin pignon.

c) Superficie :

La commune de Hadjadj s’étale sur une superficie de 9200 ha dont 1994 ha de forêts où vivent paisiblement des renards, des chacals, des lapins, des lièvres, des porcs-épics, des putois, des gerboises, des sangliers, etc.…

d) Climatologie :

Le climat est variable au Nord. Il est tempéré par l’influence et la proximité de la mer. Les pluies sont intermittentes. Dans les autres régions de la commune le climat est semi continental avec des variations de température assez fréquentes.

e) Pluviométrie :

La pluviométrie varie entre 300 mm et 400 mm. Les pluies tombent d’une façon irrégulière et souvent sous forme d’averses. Depuis peu, un barrage de moyenne importance a été construit dans la commune pour capter les eaux de ruissellement. En été, le Centre et l’Est sont soumis à une sécheresse et à une chaleur accablante.

f) Principales vocations

La commune de Hadjadj a une triple vocation : viticole, agricole et touristique. Le vignoble prend une place importante dans la vie de nos paysans (fellahs). Nous trouvons en deuxième position l’agriculture. Les quelques vergers et jardins fournissent à la population locale les fruits et légumes qui lui sont nécessaires. Enfin, la plage de 14 Km de sable fin, bordée par des dunes et des forêts bien entretenues, attire une foule considérable d’estivants dès que le mercure approche les 24° environ.

g) Organisation administrative :

La commune compte treize fractions ou douars (hameaux) dont le nombre d’habitants, pour chaque hameau, varie entre 216 à 1260 habitants. Nous trouvons, dans le chef-lieu de la commune, dont la population est estimée à 10 000 habitants, une mairie, une poste, 13 taxiphones, une dizaine de cabines téléphoniques publiques à pièces et une recette des contributions diverses.

a) Population :

La commune a été fortement dépeuplée par l’immigration en direction de la France, principalement vers les régions de Tours, Joué-lès-tours, La Riche, Saint-Pierre-des-Corps, Blois, la région parisienne, Rouen, Perpignan, etc…
Actuellement la population de la commune est estimée à plus de 19 000 habitants.

b) Démographie :

Les citoyens de la commune vivent paisiblement, malgré les derniers événements qui ont endeuillé le pays, et la politique économique a eu pour conséquence de donner naissance à une nette amélioration de la qualité de l’emploi et des conditions de vie et de santé.

La répartition de la population se présente comme suit :


- de 0 à 30 ans = 61,09 %
- de 31 à 60 ans = 24,29 %
- de 61 et plus = 14,62 %


c) Emploi :

Les différents secteurs d’activité pourvoyeurs d’emplois sont par ordre d’importance : l’agriculture, l’administration, l’éducation nationale, le commerce, le bâtiment et les travaux publics, l’industrie, les services, etc… Des emplois jeunes sont créés dans la commune. Des jeunes (filles et garçons) sont employés à la mairie, dans les eaux et forêts, les ponts et chaussées, l’hydraulique, les écoles, la poste et dans le mouvement associatif, etc…
Des activités, rémunérées, d’intérêt général sont réservées aux familles nécessiteuses quel que soit l’âge des bénéficiaires. Aujourd’hui il est possible d’estimer le taux de la population au chômage à moins de 13 %.

a) L’habitat :

La commune a longuement souffert de la crise du logement, malgré de nouvelles constructions (pas assez nombreuses par rapport à la démographie galopante) réalisées d’une année sur l’autre.
Beaucoup de familles nombreuses vivaient dans des deux pièces. Grâce à une politique dynamique et hardie de l’habitat, plusieurs familles ont pu accéder à des logements sociaux et décents. Plusieurs petits fonctionnaires et autres salariés ont bénéficié de l’opération auto construction réalisée au chef-lieu de la commune, avec l’aide de l’administration locale qui met à leur disposition, pour un prix symbolique, des lots à bâtir viabilisés pour certains ou semi construits pour d’autres plus nécessiteux (logements sociaux). Une autre forme d’aide à l’accession au logement consiste à proposer des locations ventes de logements terminés aux salariés privés ou publics dont les ressources ne sont pas importantes.

b) Santé :

L’infrastructure, rattachée administrativement au secteur sanitaire de l’hôpital de Sidi-Ali, qui depuis 1989, bénéficie de l’aide médicale et matérielle d’une association franco-algérienne, « Les amis de l’hôpital de Sidi-Ali », basée à Tours, se compose de : trois cabinets de médecine générale, d’une polyclinique, d’une PMI, d’une maternité et de deux salles de consultations et de soins. Il est à signaler que la maternité de Hadjadj a été équipée grâce à l’aide financière et matérielle, des amis de l’hôpital de Sidi-Ali et de la participation des mairies de Joué-lès-tours et Saint-Pierre-des-Corps. Le secteur santé est assuré par six médecins généralistes, deux dentistes, douze infirmières et infirmiers, un responsable pharmacien et deux assistants pharmaciens.

c) Culture :

Education :

Dans chaque douar existe une école primaire. Pour le seul chef-lieu de la commune Hadjadj Centre, il existe cinq écoles primaires et une crèche (enfants âgés de 2 à 5 ans) qui fonctionnent à plein temps, ainsi que deux collèges et un lycée intercommunal d’une capacité de 1200 élèves. Le nombre total (tous cycles confondus) est égal à 6200 élèves.

L’école pour personnes âgées fonctionne aussi pour lutter contre l’illettrisme. Enfin, deux cantines scolaires fonctionnent pendant la période scolaire. Un centre de formation professionnelle a ouvert ses portes au mois de septembre 2000 avec trois centres d’intérêt:



- 1 classe pour la répartition et fabrication des filets de pêche,
- 1 classe pour la fabrication artisanale de tapis,
- 1 classe d’initiation et de perfectionnement informatique

Un centre culturel existe à Hadjadj Centre ou sont implantées : l’école de couture, une bibliothèque francophone grâce aux « Amis de l’hôpital de Sidi-Ali », une école de musique et une école de théâtre.
           Un groupe de théâtre, formé de dix comédiens fonctionne admirablement et sa notoriété a dépassé les limites du département, ce qui leur vaut des voyages à travers le territoire national.
           Des peintres de talent exposent déjà de belles toiles dans le centre culturel et à travers les expositions départementales.

La commune de Hadjadj, étant à vocation viticole, agricole et touristique voit sa population employée à une très forte majorité par l’agriculture (vignoble et céréales), il existe deux secteurs agricoles, (l’un public et l’autre privé), comprenant une superficie totale de 4 169 hectares.

Secteur semi-public :

Le secteur semi-public agricole concerne les anciennes exploitations agricoles collectives. Depuis huit ans, on assiste à une redistribution des terres qui sont mieux exploitées. Ce secteur possède une superficie totale de 2 124 hectares et grâce à la nouvelle politique agricole, il s’est nettement mécanisé et les rendements (raisins et céréales) sont en très forte hausse. La construction d’un barrage (poissonneux) de moyenne importance, qui sert aussi de refuge aux tortues d’eau, aux oiseaux migrateurs, (hérons cendrés, canards col vert, cormorans, cigognes, pics bœufs, etc…) permet aux maraîchers d’irriguer convenablement leurs cultures.

Secteur privé :

Ce secteur, composé de petites et moyennes propriétés familiales, s’étale sur une superficie de 2 045 hectares environ de terres céréalières, de terres irriguées, de vignobles et de terres plantées en arbres fruitiers. Il regroupe quelques 1200 petits paysans. Ce secteur, traditionnel, pour l’exploitation de ses terres, fait appel de plus en plus à la mécanisation privée et publique et les résultats sont plus que probants. L’élevage constitue, pour ces paysans, une activité complémentaire. Dans ce secteur en progrès, les fellahs ont recours de plus en plus aux crédits d’équipement, aidés en cela par le groupement d’entraide paysanne. Deux grandes caves, dont la plus grande est la première cave coopérative qui date de 1929, produisent et stockent un vin de table de qualité destiné à la consommation nationale ou internationale. Pour mémoire en 1955, 100 000 quintaux de raisins étaient récoltés dans les vignobles de la commune.
Dans le domaine de la pêche artisanale, une association de pêcheurs existe et des jeunes pêcheurs de Hadjadj, (six) ont été sélectionnés pour suivre des stages de formations complémentaires en Italie, entièrement à la charge de l’Etat.
Par le biais d’aides à la création d’entreprises, sous forme de crédits sans intérêts et de longue durée, l’état leur permet d’acquérir des bateaux de pêche et du matériel mieux adapté à cette activité.

La commune offre des possibilités touristiques indéniables, avec une plage de 14 Km de sable fin, de très belles dunes qui précèdent une grande étendue de forêts bien entretenues. La fameuse colline aux pièces romaines, le quai, le grand rocher et des activités sportives nautiques telles que le ski nautique, la planche à voile, la plongée sous-marine, en quête de trésors romains ou de gros poissons, la pêche à la ligne ou au filet tolérée pour tout le monde. La commune de Hadjadj est la région idéale pour la pêche avec une côte de 30 km sur la mer Méditerranée très poissonneuse.
           L’artisanat, travail complémentaire chez certaines familles, se limite à la confection de poteries et de vannerie qui sont commercialisées localement. L’activité touristique doit sa vigueur aux familles émigrées qui viennent de la région Centre et principalement de la Touraine et qui sont accompagnées depuis peu par des familles françaises de la même région.
           La fantasia (course de chevaux prétexte pour démontrer la dextérité et l’habilité des cavaliers vêtus de tenues traditionnelles locales, armés de fusils de chasse et montés sur des pur-sang richement harnachés, les fêtes locales, nationales ou les mariages sont des occasions ou des arguments pour voir tout au long du printemps et de l’été se regrouper les champions de cette discipline fortement appréciée par toutes les couches de la population, toutes tranches d’âge confondues.
           La chasse est pratiquée essentiellement par des habitants de la commune ou quelquefois par des amis français invités à la chasse aux sangliers.

SPORT :

Comme beaucoup de pays, surtout l’Algérie où le football est roi, le club de jadis, créé en 1921, l’hirondelle Bosquetoise puis l’Olympique Club Bosquetois jusqu’en 1962, deviendra le Mouloudia Chabibet Baladiate de Hadjadj ou M.C.B.H. Il occupe une très grosse majorité de notre jeunesse dans les différentes sections, allant des minimes aux seniors et vétérans.
           Les autres disciplines sportives pratiquées régulièrement dans les clubs affiliés sont le hand-ball, l’athlétisme, le karaté, la boxe américaine, le cyclisme et le tennis.

TRAVAUX PUBLICS :

Le réseau routier de la commune se compose de 23 km de routes nationales, 27 km de chemins vicinaux et 80 km de pistes carrossables goudronnées desservant les hameaux de la commune.

INDUSTRIE :

La commune compte une entreprise publique de travaux des bâtiments et six unités industrielles de fabrication de matériaux de construction. Quant à l’industrie agricole, elle se distingue par ses deux coopératives agricoles et viticoles.

TRANSPORT :

Uniquement terrestre, il est assuré quotidiennement par 12 autocars publics et privés, trente taxis et cinq minibus. Le ramassage scolaire est assuré par un bus et un minibus appartenant tous deux à la commune.

COMMERCE :

La commune tire en partie ses ressources des impôts du commerce local. La majorité des commerçants pratique l’épicerie courante, les fruits et légumes, les produits laitiers, mais aussi la confection, la droguerie, la quincaillerie, les cosmétiques, la mécanique, l’informatique, la librairie, etc.
           Pour mémoire nous pouvons citer 44 épiciers, 15 marchands de fruits et légumes, 5 bouchers, 5 boulangers, 5 cafés, 2 crémiers laitiers, 7 coiffeurs hommes, 12 coiffeuses femmes, 4 hammams ou saunas, 3 marchands de meubles, 8 marchands de tissus de confection etc.…

ELECTRIFICATION :

L’électrification de la commune et de ses hameaux est assurée à 99 %.

Conclusion :

Hadjadj, bassin d’émigration, est une commune qui ne demande qu’à s’ouvrir aux investisseurs étrangers dans tous les domaines. Elle est, de tradition historique, tournée vers la France à qui elle voue une sincère affection. Cette commune, vierge de toute industrie, aux potentiels socio économiques et humains énormes, espère des partenariats aussi divers et variés que : le tourisme de développement utile et durable respectueux de l’environnement, l’implantation de petites et moyennes entreprises françaises, la gestion des déchets et de l’eau, l’agriculture, l’arboriculture, l’apiculture, la pêche, l’aquaculture, le développement des économies et des cultures locales…