Cette perle d’Afrique du Nord, jouit d’un privilège géographique qui la distingue des autres villes. L’histoire de cette ville remonte aux Phéniciens qui utilisaient les petits ports de la côte de cette région allant de Tenes à Arzew.

La ville de Mostaganem dispose d’atouts économiques très prometteurs aussi bien dans le secteur agricole qu’industriel. Le secteur touristique n’est pas encore exploité.

Mostaganem est une ville à visiter et à voir, plutôt à contempler. C’est l’une des villes côtières qui restent quasiment à l’état sauvage, où le visiteur peut apprécier ses belles dunes de sable d’or. Enfin, on ne peut pas quitter cette ville sans rendre hommage aux hommes de culture qui ont honoré cette ville comme le regretté grand homme de théâtre Ould Abderahmane Abdelkader, dit Kaki, le metteur en scène Mohammed Chouikh, l’historien Moulay Belhamissi ainsi que les grands de la chanson du "Guelal" comme cheikh Hamada et cheikh Djilali Aïn Tedles. C’est celle ville aussi qui a donné naissance à un des grands maîtres du Chaâbi qui est Maâzouz Bouadjadj.

Mostaganem

Mostaganem est la 27ème wilaya dans l’administration territoriale algérienne. (104 m d’alt., 298 000 hab. ; chef-lieu d’une wilaya de 704 000 hab.) ; située sur le rebord d’un plateau côtier, la ville contemple à l’ouest la large baie d’Arzew que termine le Djebel Orousse ; elle est assise sur les rives de l’Aïn Sefra dont, à plusieurs reprises et notamment en 1927, elle a eu à redouter les crues ; elle se compose d’une ville neuve, très étendue, et d’une vieille ville, plus compacte, accrochées de part et d’autre d’un profond ravin creusé par l’Aïn Sefra, qui arrose des jardins. La localité est bien située au débouché des plaines du Chélif et de la Macta, Bien qu’elle ait depuis longtemps cédé le pas à la métropole de l’Algérie occidentale, Oran, Mostaganem est une ville aimablement grouillante. Elle a gardé un caractère ancien, mais s’est également ouverte à une économie moderne avec la création d’une sucrerie produisant de 70 à 80 000 tonnes de sucre raffiné par an, ainsi qu’une usine de pâte à papier traitant 180 000 tonnes d’alfa par an.

Historique

Depuis les Phéniciens : Port punique du nom de Murustaga, la ville fut reconstruite par les Romains qui lui donnèrent, au temps de Gallien (260-268), le nom de Cartenna. Bien que le site semble avoir été occupé durant le haut Moyen Age, c’est sous le règne de l’Almoravide Youssef Ibn Tachfin (1061-1106) que l’on attribue, en 1082, la fondation de bordj El Mehal, l’ancienne citadelle de Mostaganem. Après lui, Mostaganem appartint aux Zianides de Tlemcen, puis aux Mérinides de Fès, dont l’un d’eux, Abou El Hassene Ali Ibn Abi Said, fit construire la grande mosquée en 1341.

Les temps modernes : En 1511, les Espagnols imposèrent aux habitants de Mostaganem un traité que ceux-ci refusèrent d’admettre. Mais dès 1516, Mostaganem tomba aux mains des Turcs. Dès lors, Rivale d’Oran espagnole, elle voit son importance croître. Après plusieurs années de résistance, ils firent appel à Kheïr Ed Dine Barberousse avec l’aide duquel ils infligèrent aux Espagnols une sérieuse défaite devant Mazaghran (août 1558). Mostaganem passa alors sous la domination des Turcs ; elle fut agrandie et fortifiée par Kheïr Ed Dine. A la solde de la France, la garnison de Turcs d’Alger et de Kouloughlis résista aux Algériens à deux reprises (1832 et 1833). C’est une grande place forte maritime que les troupes françaises doivent prendre d’assaut en juillet 1833.

Quelques personnalités Mostaganémoises

Le chef d’orchestre George Martin Witkowski (1867-1943), Ould Abderahmane Abdelkader , dit Kaki(1934-1995), les peintres Mohammed Khadda (1930-1991) et Abdallah Benanteur (né en 1931) sont originaires de Mostaganem.

Patrimoine culturel de Mostaganem

Mostaganem, fière de son patrimoine culturel , se targue d’avoir donné naissance à des personnages illustres comme le dramaturge Ould Abderahmane Abdelkader , dit Kaki, le metteur en scène Mohammed Chouikh, et des historiens tel Moulay Belhamissi. Fief du théâtre amateur et populaire, elle abrite les grands spécialistes de la musique andalouse (Hadj Moulay Benkrizi), de la musique populaire citadine (chaabi : Maâzouz Bouadjadj, Habib Bettahar), les maîtres de la tradition musicale bédouine (cheikh Hamada, cheikh Djilali Aïn Tedles) et des poètes tel que Cheikh Abdelkader Bentobdji, Sidi Lakhdar Benkhlouf, qui sont auteurs de célèbres quacidates de la poésie melhoun léguées autant au chaabi qu’au bédoui tel que Abdelkader Boualem.

Données sur le milieu physique

Le relief de la Wilaya de Mostaganem se compose de quatre unités morphologiques :
a) Les basses plaines de l’ouest d’une superficie de 680 km2 et d’une altitude de 100 mètres

b) Le plateau de Mostaganem d’une superficie de 560 km2 et dont l’altitude varie entre 100 et 350m.

c) La zone des montagnes ou monts du Dahra dont la superficie englobe quelques 510 km2 et dont le point culminant atteint 510 mètres. Elle se situe à 14 km de la mer.

d) Les plaines de l’Est, 340 km2 qui englobe une majorité de communes du littoral méditerranéen et dont la commune de HADJADJ est un formidable pourvoyeur de travailleurs émigrés, surtout vers les départements de la région Centre. L’altitude ne dépasse pas les 400 m.

Population :

A l’instar de la population algérienne celle de la Wilaya de Mostaganem, estimée à 700 000 habitants, se caractérise par son extrême jeunesse. En effet 73% de cette population a moins de 30 ans et 56,5% de cette même population a moins de 20 ans.

Principales activités économiques exercées

L’agriculture : Principale vocation de la Wilaya de Mostaganem, elle constitue l’activité économique la plus prépondérante par la superficie utile qu’elle occupe (132 038 ha) soit 19 % de la superficie agricole totale. Elle offre 31,5% d’emplois.
          L’espace agricole est composé de deux principales zones :

La zone Ouest qui englobe le plateau de Mostaganem, les plaines intérieures et la vallée du bas Cheliff, zone riche en potentialités hydriques. Les principales cultures sont le maraîchage, les fourrages, l’arboriculture fruitière et les céréales.
          La zone Est, région montagneuse du « Dahra ». Elle est constituée de piedmonts avec un relief caractérisé par des pentes.C’est une zone pauvre en ressources hydriques où l’on cultive : les céréales, l’arboriculture rustique, les fourrages et surtout la viticulture sur les coteaux.
          La superficie totale des terres utilisées par l’agriculture est évaluée à 144 471 ha. La superficie irriguée demeure encore faible et ne représente que 16 891 ha.
          La production animale s’articule essentiellement sur l’élevage des bovins (vaches laitières estimées à 25 000 têtes), des ovins et l’aviculture qui est évaluée à 100 millions d’œufs et 12 600 tonnes de viandes blanches.

L’industrie : Le tissu industriel de la Wilaya de Mostaganem est constituée d’unités industrielles s’articulant autour de quatre branches principales :
           L’industrie agroalimentaire, l’industrie du bois et de la cellulose, l’industrie manufacturière et les carrières.
           La majorité des unités industrielles est concentrée au niveau du chef lieu de Wilaya.
           L’industrie de la Wilaya de Mostaganem est essentiellement tournée vers l’extérieur. La petite et moyenne entreprise privée, avec uniquement une douzaine d’unités fonctionnelles ne dépassant que rarement 10 employés, est tournée vers les branches d’activités suivantes :

        ¤ Agroalimentaire
        ¤ Textile
        ¤ Mécanique et métallurgie
        ¤ Matériaux de construction     
        ¤ Manufacturières

La pêche : De par sa situation géographique, la région de Mostaganem est placée dans une zone poissonneuse, faisant ainsi de la pêche un potentiel économique important, mais la production réalisée demeure faible. Les ressources sont mal exploitées à cause de différentes contraintes matérielles (bateaux de pêche mal équipés ou vieillots, manque de pièces de rechanges, pêche artisanale..)

Commerce et artisanat : l’alimentation générale accapare la plus grosse part de l’activité. Les activités artisanales sont assez répandues et concentrées dans les chefs-lieux de Wilaya, Daïra (arrondissement) et communes.

POTENTIALITES TOURISTIQUES :

La richesse de la Wilaya de Mostaganem se trouve dans une région côtière dont les potentialités touristiques sont incontestables. Ces potentialités sont concentrées principalement sur le littoral qui conserve son aspect sauvage. Elles sont représentées par des vastes plages en alternance avec des falaises rocheuses et par des forêts littorales. Les sites naturels, les forêts et les cours d’eau constituent aussi des valeurs touristiques indéniables.
          La région côtière se caractérise par une géo morphologie riche en paysages panoramiques. Les vallées autour des oueds, descendent en canyons et s’ouvrent sur la mer formant de vastes plages, des caps et des collines.
           La région « Est » est traversée par un réseau hydrique plus ou moins dense, selon les saisons, qui se déverse en totalité dans la mer. A l’ « Ouest » le Cheliff (720 km), plan d’eau permanent, est le cours d’eau le plus important de la région et du pays sur lequel deux barrages ont été érigés. L’embouchure, magnifique, de ce fleuve, à proximité d’une très belle plage adossée à une montagne, située entre Mostaganem (10 km) et Hadjadj (20 km) offre des perspectives extraordinaires de tourisme, de maraîchage et de pisciculture.

Les marais de la Macta formidable réservoir, d’une superficie de 19 750 ha, considérée comme zone humide constitue un quartier d’hiver pour l’avifaune. C’est un endroit idéal pour constituer une base d’observation ornithologique migratrice. Elle mériterait d’être classée réserve naturelle pour une meilleure prise en charge. Seul un arrêté du Wali en interdit la chasse. Tableau des espèces rencontrées

 


(Données statistiques recueillies entre 2002 et 2007)