"Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux." Marcel Proust
Dans son message du 02.06.2005 à l’occasion de la journée mondiale du tourisme, Son Excellence, Monsieur le Président de la République Abdelaziz Bouteflika, déclarait : « le tourisme vise une meilleure connaissance entre les êtres humains, encourage le rapprochement et la fraternité, unit des nations différentes, contribue au renforcement des relations entre les hommes et œuvre à l’avènement d’une meilleure compréhension et d’une plus grande tolérance entre les différentes cultures ; en un mot, la réalisation de la paix mondiale à laquelle nous aspirons tous. En effet, a-t-il poursuivi, le tourisme éclaire les esprits, approfondit les connaissances et permet de parvenir aux niveaux les plus élevés de l’ouverture sur les autres ».
697 millions de touristes en l'an 2000, 1 milliard en 2010, 1.6 milliard prévu en 2020, lagons bleus, plages de sable fin, enfants souriants, hôtels donnant sur la mer, traversée du désert en 4X4 ... Mais est-ce bien écologique tout cela ? Qui sont les véritables gagnants de l'économie du tourisme? Où sont les enfants exploités, les populations déplacées ?
Symbole de la civilisation des loisirs, le tourisme de masse a un impact sur les sociétés et l'environnement souvent très négatif. Il est urgent que le tourisme devienne "responsable" !
Le facteur négatif, lié au tourisme, dans beaucoup de pays africains, et surtout en Algérie, est la perception qu’a le public des questions de sécurité et de protection. Ces destinations sont jugées à risques en matière de sécurité, même si ce jugement n’est plus forcément justifié. Dans ce domaine, l’image de l’Algérie, comme destination touristique, souffre d’une image assez médiocre. Aussi, pour renverser cette situation, il faudrait inverser toutes les habitudes ainsi que les relations habituelles pour restaurer l’image de cette destination.
Aujourd'hui, bien qu'en forte croissance, le tourisme Nord-Sud reste minoritaire (moins de 20%), mais des pays du Sud se sont largement, et souvent trop rapidement, ouverts au tourisme de masse. C'est là que sont concentrées les conséquences sociales et environnementales les plus graves, sans nier les impacts du développement incontrôlé du tourisme de masse: bétonnage des côtes, diminution et dégradation des espaces naturels et de la biodiversité, mauvaise intégration dans l'économie locale et le développement territorial, conditions de travail dans les sites touristiques et lieux d'accueil.
Selon les prévisions de l'Organisation Mondiale du Tourisme, le nombre d'entrées du tourisme international est susceptible de quasiment doubler d'ici l'an 2010.. Nul doute, le tourisme représente un pan important de l'économie mondiale et attire l'attention sur les cultures locales, mais cette industrie en expansion ne manquera pas d'avoir un impact durable sur l'environnement.
Ses effets sur l’environnement sont considérables. Les conséquences sur la nature et l'équilibre socio-économique des régions fragiles peuvent être dramatiques. Dans de nombreuses régions du monde où l'eau est rare ou soumise à des réductions saisonnières, sa consommation démesurée pour les besoins du tourisme (hôtels mais surtout piscines et terrains de golf) entraîne des effets à long terme. Il arrive que dans les régions de surpopulation touristique, l'eau soit transportée depuis des zones voisines appauvrissant celles-ci à leur tour.
L’activité touristique dans certaines régions a mené certains agriculteurs voisins à devoir abandonner leurs champs asséchés par des pompages excessifs. Les pesticides indispensables à l'entretien des terrains de golf ont des effets négatifs pour l'environnement et pour la santé des populations environnantes.
L'industrie touristique et de loisirs est le premier secteur d'activités mondial en chiffres d'affaires (11,7 % du PNB). Ce secteur a donc fortement intérêt à préserver son "fonds de commerce" : les milieux naturels, les paysages, le patrimoine naturel, historique, culturel, par une gestion responsable, intégrée et partagée. Les projets touristiques sont la plupart du temps élaborés par l'industrie touristique à l'insu des populations locales ou sans leur adhésion. Celles-ci sont parfois déplacées pour laisser la place à des complexes touristiques.
Dans beaucoup de zones à potentialité touristique, les populations qui sont souvent là depuis des centaines d'années ou plus n'ont pas de titres de propriété et sont alors expulsées sans dédommagements ou avec des dédommagements minimaux. La déstructuration sociale est alors irréversible. Parfois les terrains sont des propriétés traditionnellement collectives, d'autres ont un caractère sacré pour des raisons culturelles, historiques ou religieuses. Ces caractéristiques sont rarement prises en compte ou respectées comme elles le devraient.
Dans les zones touristiques, les enfants sont souvent astreints au travail, ou entraînés dans la mendicité. Le taux de scolarisation est faible dans certains pays, à cause des tentations multiples de l'argent facile et du travail sous-payé.
Générateur de nombreux emplois et de flux économiques importants, le tourisme est aussi à l'origine d'une forte consommation de ressources naturelles et crée des impacts sociaux et environnementaux significatifs.
Les principaux impacts sont :
Érosion des sols, destruction des milieux dunaires, réduction de la couverture végétale, modification et destruction d'écosystèmes et pollutions : eau, air, paysages et espaces.
Le mode de consommation des touristes (piscines, air climatisé, parcs aquatiques.) conduit souvent à détourner les ressources naturelles (eau et électricité) au détriment des habitants. Par exemple, la consommation annuelle d'un hôtel au Caire équivaut à celle de 3600 foyers égyptiens ! Un terrain de golf dans un pays tropical engloutit 1.5 tonne de fertilisants par an et utilise autant d'eau que 60 000 habitants. Un paquebot de croisière laisse comme souvenir 7000 tonnes de déchets par an. Les plus beaux panoramas sont détruits par des barres de béton et les écosystèmes sont bouleversés par une fréquentation trop massive.
Au fil des ans, les destinations les plus préservées sont à leur tour envahies et détruites.
Par ailleurs, l'accueil de touristes nécessite de lourds investissements (infrastructures, aéroports, constructions hôtelières) qui conduisent les pays à s'endetter, au détriment des populations locales. Les emplois créés sont généralement précaires et nuisent parfois à un vrai processus de développement. Dans certains pays, le patrimoine naturel ou archéologique fait l'objet d'un véritable pillage. Les pays du sud sont souvent économiquement trop dépendants du tourisme. Les prix "cassés" proposés par les tour-opérateurs contribuent bien souvent à l'exploitation des travailleurs locaux.
Pour les implantations d'hôtels ou de clubs de vacances, certaines populations sont déplacées arbitrairement, et parfois contraintes au travail forcé. D'autres sont soumises à une forme de voyeurisme, par la folklorisation de leurs coutumes.
Ainsi, le tourisme peut provoquer très directement ou accélérer considérablement des bouleversements d'identité culturelle et la destruction des sociétés traditionnelles. Il est indispensable que les populations concernées par le développement touristique soient à la fois informées et consultées sur les projets. Elles doivent être considérées comme des partenaires à part entière à tous les échelons des débats préalables à des projets touristiques.
Dans certains pays, les terres agricoles sont sacrifiées pour la construction des aménagements touristiques, au détriment de l'agriculture vivrière des populations locales. On importe des matériaux et produits étrangers sans utiliser les ressources locales.
Dans les régions du Sud notamment, les revenus du tourisme paraissent importants pour les pays d'accueil et semblent représenter une opportunité de développement. Pourtant, l'essentiel des flux financiers est capté par les intermédiaires, les compagnies aériennes et les chaînes internationales.
Pour corriger cette image d’insécurité, il faut mobiliser toutes les activités et toutes les énergies dans les secteurs de la sécurité des visiteurs, de la sécurité alimentaire, de la protection de la santé, de l’amélioration des installations d’accueil (habitat rural), ainsi que des relations avec les médias européens et français pour restaurer l’image de cette destination.
Aussi grâce aux nouvelles technologies d’un faible coût (site Internet), à une publicité de proximité hardie, au concours du tissu associatif et aux médias audiovisuels, nous serons à même de renverser la tendance à moyen et long terme face à une concurrence discriminante.
Nous pensons que le tourisme associatif est une solution de préservation de l’environnement naturel et c’est pourquoi notre association franco-algérienne, propose un concept de tourisme local chez l’habitant, nouveau en Algérie.
Tourisme utile et durable chez l’habitant :
Les perspectives de développement du tourisme en Algérie sont prometteuses. Le tourisme sera parmi les secteurs les plus dynamiques de l’économie en raison de la volonté de ses dirigeants, de sa contribution toujours plus remarquable en recettes (devises), de sa création d’emplois directs et indirects et de son influence non négligeable sur d’autres secteurs comme l’agriculture, l’artisanat et les services. Cette évolution probable est à la fois une occasion et un défi pour ce pays qui, bien qu’ayant peu d’expériences dans ce secteur du tourisme, en feraient l’un des moteurs de son développement socio-économique.
Les principes du tourisme durable et utile, tels qu’ils sont définis, et que nous faisons nôtres, par la Charte du tourisme de l'UNESCO, s'appuient en particulier sur :
le développement des économies et des cultures locales
le partage équitable des revenus locaux du tourisme entre la population locale et les organisateurs.
la préservation des ressources, intégrant la connaissance des milieux et les effets de la saisonnalité (établissement de seuils de fréquentation par la diversité et l’étalement des "pointes")
la formation des personnels du tourisme issus de la population locale.
l'information des touristes sur les impacts potentiels de leur séjour (voir annexes).
Cette particularité permettrait de sécuriser les clients potentiels tout en les impliquant s’ils en étaient d’accord, en dehors des activités strictement touristiques (randonnées pédestres, équestres, pêche, chasse, découvertes de sites..), dans des actions locales d’encadrements ponctuels de formation, non rétribuées, selon leurs champs de compétences respectifs dans les domaines publics ou privés aussi variés que l’agriculture, la santé, la formation, l’éducation nationale… Pour cela nous ferons appel, sur notre site Internet et par d’autres outils de communication, à un tourisme citoyen engagé parmi toutes les catégories de retraités qui pourront encadrer et faire bénéficier les locaux de leurs différentes expériences professionnelles. Ce sera un tourisme de développement durable et utile.
Des chambres d’hôtes sont aménagées chez l’habitant en vue d’accueillir les touristes et leur offrir le gîte avec toutes les commodités à l’intérieur de l’habitation, le couvert et la protection morale et physique, condition siné qua non de la réussite de ce projet. Il s’agit là d’une activité d’hébergement, améliorée, par des particuliers n’ayant pas la qualité de professionnels de l’hôtellerie auprès d’autres particuliers consommateurs. Ces chambres sont des logements aménagés dans la résidence principale de l’hébergeant. Elles présentent un cadre agréable et chaleureux. L’accueil des touristes est assuré de manière permanente par le propriétaire, qui est en mesure d’apporter toutes informations utiles sur les ressources touristiques ou de loisirs de la région avec toutes les attentions souhaitables permettant la facilité du séjour et la connaissance du pays.
Les hébergeants sélectionnés sont de bonne moralité, ont bénéficié d’une formation que nous leur avons dispensé, et justifient d’une certaine expérience dans le contact humain. Ils parlent au moins, outre la langue arabe, le français.
Les chambres d’hôtes sont équipées de lits et de meubles. Les murs et les sols sont propres et isolés. Un accès à des sanitaires intérieurs existe. Le ménage et l’entretien des chambres et des sanitaires sont assurés quotidiennement par les propriétaires. La prestation de chambre d’hôte comprend la nuit, le petit déjeuner et est complétée par « la table d’hôte ». C’est une activité de restauration offrant un menu composé « d’ingrédients de préférence du terroir » consommé à la table familiale et réservé exclusivement aux hôtes hébergés.
La maison d’hôtes est dotée :
- d’une liaison téléphonique (fixe ou mobile) et a à sa disposition tous les numéros de téléphone nécessaires en cas d’urgence.
- d’un éclairage de sécurité qui doit être installé au niveau des locaux communs, des couloirs et des circulations.
- des plans d’évacuation clairs et visibles avec des consignes de sécurité en langue étrangère, en français et en arabe, expliqués lors du premier jour d’arrivée des touristes et affichés.
- d’escaliers (si étage) et d’issues de secours dégagés et dûment signalés.
- d’un accès aisé aux personnes handicapées.
L’habitat respecte les normes d’hygiène et environnementales en vigueur.
Notre association franco algérienne a ceci de particulier qu’elle est composée de Français, nés en France et en Algérie, et d’Algériens, tous natifs de la Wilaya de Mostaganem (Hadjadj ex-Bosquet et Mostaganem) qui dispose d’un grand nombre d’atouts qui la prédestine à devenir une destination touristique très prisée par des touristes. A partir du pont du Cheliff, toutes les communes du littoral, limitrophes de Mostaganem (Hadjadj, Abdelmalek Ramdane ex-Ouillis, Sidi Lakhdar ex-Lapasset, Khadra ex-Picard et Achaacha) sont vierges de toutes constructions pour un tourisme de masse. La nature (faune, flore, fonds marins) est totalement préservée dans cette région qui a été choisie comme département pilote pour la réalisation de ce projet touristique et en faire une véritable locomotive. Les membres de l'association souhaitent l’allier à d’autres disciplines de développement local, durable et utile comme l’agriculture biologique bio diversifiée, la mise en place d’une unité de pisciculture et d’une ferme pédagogique en partenariat avec la paysannerie de la région.
Parlant pour la plupart l’arabe et le français et ayant gardé d’étroits contacts avec de nombreux amis « bilingues (arabe/français)» dans la région de Mostaganem pour y avoir jusqu’à un passé récent œuvré dans l’humanitaire au sein d’associations caritatives reconnues (Les Amis de l’Hôpital de Sidi-Ali et l’Algérie au cœur) dans les secteurs sanitaires de ce département, ils ont été chargés de missions de prospection et d’engagements. Parallèlement à cet objectif, l’association franco-algérienne ainsi créée, utilisera ses relations, ses connaissances de terrain, ses expériences professionnelles pour susciter, auprès des entreprises publiques et privées de la région centre, l’envie de connaître et d’investir dans cette région de Mostaganem dans des domaines aussi variés que l’étude et la maîtrise de l’environnement (neutralisation des ordures ménagères, traitement des eaux usées).
Les futurs candidats hébergeants ont été sélectionnés et retenus par une commission mixte composée par les membres de l’antenne locale de l’association « L’Algérie au Cœur » et nos consultants selon des critères très stricts sur : l’habitat, l’hygiène, la santé, la moralité, la famille, l’environnement et leur futur engagement aux principes de notre action. Ils sont liés par une charte paraphée par les deux parties devant une autorité compétente en la matière (mairie, avocat ou notaire).